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Невидимая флейта. 55 французских стихотворений для начального чтения / Une flûte invisible - стр. 12

),

Et je lui dis (и я сказал ей): Veux-tu t’en venir dans les champs (хочешь пойти /со мной/ отсюда в поля; champ, m)?


Elle me regarda de ce regard suprême (она посмотрела на меня тем высшим взглядом)

Qui reste à la beauté (который остается у красоты) quand nous en triomphons (когда мы ее побеждаем/празднуем над ней триумф),

Et je lui dis (и я сказал ей): Veux-tu, c’est le mois où l’on aime (хочешь, это /ведь/ месяц, в который/когда любят = сейчас месяц любви),

Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds (хочешь, чтобы мы ушли под тенистые деревья; s’en aller – уходить; arbre, m – дерево; profond – глубокий)?


Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive (она вытерла свои ноги о траву берега; herbe, f);

Elle me regarda pour la seconde fois (она посмотрела на меня во второй раз),

Et la belle folâtre alors devint pensive (и прекрасная сумасбродка стала тогда задумчивой; folâtre – игривый, резвый; folle – сумасшедшая; devenir).

Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois (как птицы пели в глубине лесов = леса; bois, m)!


Comme l’eau caressait doucement le rivage (как нежно вода гладила берег; caresser – ласкать, гладить)!

Je vis venir à moi (я увидел, как ко мне шла: «видел идти ко мне»), dans les grands roseaux verts (в больших зеленых тросниках; roseau, m – тростник, камыш),

La belle fille heureuse (прекрасную счастливую девушку), effarée et sauvage (растерянную и дикую/необузданную; effaré – растерявшийся, растерянный),

Ses cheveux dans ses yeux (с волосами, закрывающими глаза: «ее волосы в ее глазах»), et riant au travers (и смеющуюся сквозь /них/).

Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c’est le mois où l’on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l’eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Victor Hugo

L’heure du berger (Час свидания)

[2]

La lune est rouge au brumeux horizon (луна – красная на мглистом горизонте; brumeux – туманный, мглистый; brume, f – легкий туман; дымка);

Dans un brouillard qui danse, la prairie

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