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Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut - стр. 20

Alors l’homme qui marchait le premier tira son épée et se retourna ; elle se rejeta vers l’autre serf pour lui demander aide ; il tenait aussi l’épée nue à son poing et dit : « Jeune fille, il nous faut te tuer. » Brangien tomba sur l’herbe et ses bras tentaient d’écarter la pointe des épées. Elle demandait merci d’une voix si pitoyable et si tendre qu’ils dirent : « Jeune fille, si la reine Iseut, ta dame et la nôtre, veut que tu meures, sans doute lui as-tu fait quelque grand tort ». Elle répondit : « Je ne sais, amis ; je ne me souviens que d’un seul méfait. Quand nous partîmes d’Irlande, nous emportions chacune, comme la plus chère des parures, une chemise blanche comme la neige, une chemise pour notre nuit de noces. Sur la mer, il advint qu’Iseut déchira sa chemise nuptiale, et pour la nuit de ses noces, je lui ai prêté la mienne. Amis, voilà tout le tort que je lui ai fait. Mais puisqu’elle veut que je meure, dites-lui que je lui mande salut et amour, et que je la remercie de tout ce qu’elle m’a fait de bien et d’honneur depuis qu’enfant, ravie par des pirates, j’ai été vendue à sa mère et vouée à la servir. Que Dieu, dans sa bonté, garde son honneur, son corps, sa vie ! Frères, frappez maintenant! ».

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