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Время Анны Комниной - стр. 9

. Cette dépendance des ennemis extérieurs de l’Empire Byzantin était caractéristique des imposteurs byzantins ultérieurs, dont Anne Comnène était contemporaine.

C’est pourquoi A. Yu. Mitrofanov examine outrement en détail les fragments d’Anne Comnène sur le Pseudo-Michel et le Pseudo-Diogène I, et il mentionne la rébellion du Pseudo-Diogène II ou le «Devgenevich» des chroniques russes et de son fils le Pseudo-Prince Vasilko Leonovich. Si le Pseudo-Michel était un protégé des normands et de Robert Guiscard personnellement, le Pseudo-Diogène I comptait sur l’aide du Khan des Cumans Tugorkan, tandis que le «Devgenevich» et le Pseudo-Prince Vasilko se bénéficiaient du soutien et de la reconnaissance officielle du Grand-Duc de Kiev Vladimir Monomaque (1113–1125). Vladimir Monomaque est devenu même un apparenté à l’imposteur et il a épousé sa fille Maritsa à «Devgenevich», dont le fils était le Pseudo-Prince Vasilko. Sur la base de ces indéniables faits historiques, prouvés par A. Yu. Mitrofanov, le phénomène de l’imposture byzantine, qui avait été largement documenté et décrit par Anne Comnène et par des autres historiens byzantins mentionnés par l’auteur se manifeste comme une ancienne stratégie bien connue par les imposteurs du trône impérial de l’Empire Byzantin. Il se répète dans la culture politique russe. Cette circonstance s’est manifestée plusieurs siècles plus tard à l’époque des Troubles (1605–1613) et sous le règne de l’impératrice Catherine la Grande (1762–1796), et ensuite elle a influencé la formation du phénomène des chefs soviétiques et du totalitarisme soviétique.

A. Yu. Mitrofanov explore en détail l’état des forces militaires de l’Empire Byzantin et des normands, qui ont été largement décrites par Anne Comnène, et il arrive à la conclusion sur l’occidentalisation de l’aristocratie militaire byzantine à l’époque de l’empereur Alexis Comnène. A. Y. Mitrofanov critique les certains chercheurs qui affirment qu’Anne Comnène n’était pas l’auteur d’un travail original, mais qu’elle n’a élaboré que les notes de son mari, Nicéphoros Bryennios, qui connaissait bien les affaires militaires. C’est pourquoi A. Yu. Mitrofanov examine ces notes de l’époux d’Anne Comnène, Nicéphoros Bryennios. Grâce à ces recherches d’A. Yu. Mitrofanov il est évident qu’Anne Komnene avait fait des recherches indépendantes et qu’elle avait un accès non seulement aux notes de Nicéphoros Bryennios ou aux témoignages de l’évêque de Bari, comme l’a écrit Ya. N. Lyubarsky, mais aussi aux mémoires perdues de George Palaiologos et Tatikios.

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