Размер шрифта
-
+

Французский с Проспером Мериме. Кармен / Prosper Mérimée. Carmen - стр. 16

(уже сформировали мое мнение о моем попутчике: «насчет моего попутчика»; opinion, f; compte, m – счет; compagnon de voyage – спутник, попутчик; compagnon, m – спутник; voyage, m – путешествие).

Mon guide, qui me tenait l’étrier, me fit un nouveau signe des yeux. J’y répondis en haussant les épaules, comme pour l’assurer que j’étais parfaitement tranquille, et nous nous mîmes en chemin.

Les signes mystérieux d’Antonio, son inquiétude, quelques mots échappés à l’inconnu, surtout sa course de trente lieues et l’explication peu plausible qu’il en avait donnée, avaient déjà formé mon opinion sur le compte de mon compagnon de voyage.

Je ne doutai pas que je n’eusse affaire à un contrebandier, peut-être à un voleur (я не сомневался, что я имел дело с контрабандистом, возможно, с грабителем; affaire, f); que m’importait (мне было совершенно безразлично; importer – быть важным, иметь значение)? Je connaissais assez le caractère espagnol (я достаточно хорошо знал характер испанцев; connaître) pour être très sûr de n’avoir rien à craindre d’un homme (чтобы быть весьма уверенным в том, что мне нечего бояться человека) qui avait mangé et fumé avec moi (который /до этого/ ел и курил со мной). Sa présence même était une protection assurée contre toute mauvaise rencontre (само его присутствие было надежной защитой от любой недоброй встречи; assuré – уверенный; обеспеченный, гарантированный). D’ailleurs, j’étais bien aise de savoir ce que c’est qu’un brigand (к тому же я был рад узнать, что такое разбойник; aise – чувствующий себя удобно; довольный). On n’en voit pas tous les jours (их видишь = встречаешь не каждый день), et il y a un certain charme à se trouver auprès d’un être dangereux (и есть некое очарование в том, чтобы оказаться рядом с опасным существом), surtout lorsqu’on le sent doux et apprivoisé (особенно когда чувствуешь, что оно кроткое и прирученное; doux – сладкий; податливый, кроткий; apprivoiser – приручать; смягчать /характер/, делать более послушным или общительным).

Je ne doutai pas que je n’eusse affaire à un contrebandier, peut-être à un voleur; que m’importait? Je connaissais assez le caractère espagnol pour être très sûr de n’avoir rien à craindre d’un homme qui avait mangé et fumé avec moi. Sa présence même était une protection assurée contre toute mauvaise rencontre. D’ailleurs, j’étais bien aise de savoir ce que c’est qu’un brigand. On n’en voit pas tous les jours, et il y a un certain charme à se trouver auprès d’un être dangereux, surtout lorsqu’on le sent doux et apprivoisé.

Страница 16