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Время быть - стр. 2

Nous aspirons à jeter cette étincelle dans la bonne direction.

Il n’y a pas de sens à l’enlever des mains d’un bébé –

Elle aspire vers une grande flamme, brûlant pour l’instant pâlement.


Mais la ligne poétique apparaîtra sur une toile de scène, comme une fumée,

Cette trace sera une histoire ou un mystère du cosmos,

Elle va parsemer des toiles d’araignées avec des gouttes

de rosée ou d’écume,

Et puis elle se figera, telle une rivale de Chronos.


Et elle va se verser goutte à goutte ou en rafale,

En absorbant des verres brisés – des nuances ou des courbes de la vie.

Et, flottant entre l’Ouest et l’Est,

Elle va résonner au sein du globe ardent.

Слова времени

Архаизмами стали объятия.
Красная дверь ждёт жертвы.
Редкая тень внимательно,
Остро ласкает нервы.
Сном кто-то крестит приятеля,
Твёрдым, холодным шифром.
Афоризмами стали проклятия,
Хлёсткой, неполной рифмой.

Paroles du temps

Les étreintes d’aujourd’hui sont devenus des archaïsmes.
La Porte rouge attend sa proie.
Une ombre rare caresse les nerfs
D’une manière soigneuse et pointue.
Quelqu’un baptise son ami avec un sommeil éternel,
Avec un code rigide, froid.
Des malédictions d’aujourd’hui sont devenues des aphorismes,
Des rimes incomplètes et frappantes.

Слушай жизнь

Преемник океанской тайны – невесомой жемчужины
В исцеляющем шуме многоликого оркестра – причала,
Словно шутит: «Родиной была недавно простужена,
Слушай жизнь: на земле нет конца, как нет и начала.
Всё на планете – одно движенье,
Взмах руки – верный знак дирижёра,
Творящий мелодиям, тембрам сближенье.
Лёд минора вливается в пламя мажора».

Écoute la vie

Le successeur de l’océan, de la perle aérienne
Dans le port, un écho orchestral guérit l’âme.
Ses sons plaisantent: «Tu étais enrhumée par ta Patrie,
Écoute la vie: elle n’a ni début ni fin.
Tout sur cette planète est un seul et unique mouvement,
Un battement – un signe du chef d’orchestre,
Créant le rapprochement des mélodies et des tonalités de la Terre.
La glace du ton mineur se jette dans la flamme de la tonalité majeure».

«Любимая, в детство впадшая…»

Любимая, в детство впадшая,
Или выйти ещё не успевшая…
Женщиной-музой ставшая,
Наивным ребёнком пришедшая,
Израненным чуточку светом,
Отблеском, цветом сирени.
Лилией в ночь пред рассветом,
В загадочной, ласковой тени.

«Je suis ta bien-aimée retombée dans l’enfance…»

Je suis ta bien-aimée retombée dans l’enfance,
Ou bien j’ai juste oublié d’en sortir à temps,
Je suis devenue ta Muse-Femme,
Je suis venue vers toi tel un enfant naïf,
Telle une lumière à peine blessée,
Un reflet, une couleur de lilas avant l’aube.
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