Избранные письма. 1854–1891 - стр. 81
Madame Onou! Mad
Prouvez donc qu'on a eu raison de dire: «ce que femme veut – Dieu le veut!» Il faut que je suis nommé à Constantinople! Soyez donc femme! Ayez donc des entrailles pour moi; je n'exige pourtant de vous ni les entrailles d'une mère, ni même celles d'une épouse très éprise de son mari. Non! N'ayez pour moi les bonnes et fidèles entrailles que j'eusse eu (правильно ли?) pour vous et pour votre mari si, par hasard, vous étiez à Kozelsk sans place et surtout sans M. de Jomini et moi à Pétersbourg à côté de quelqu'un dans le genre de votre oncle. Vous avez juste assez d'esprit et d'imagination pour comprendre que je me serai mis en quatre pour vous être utile. Mais puisque с'est décidé depuis longtemps que vous êtes moins bonne que moi – mettez vous en deux, cela suffit.
J'ai eu un moment l'idée d'écrire aussi au Prince Gortchakoff lui même, pour lui rappeler l'histoire de ma mère, mais j'y ai renoncé sur le champ. J'ai eu peur de gâter l'affaire par quelque excès de zèle, et j'ai préféré livrer la question à son développement naturel sous les auspices de M. votre oncle.
Je n'écris rien à M. Ignatiew, mais j'écrirai une lettre res-pecteuse à Madame, en la priant de me rappeler au souvenir du Général. Enfin, comme il ne s'agit que de la sincérité de M. de Jomini, dont je ne doute pas et votre activité en ma faveur (dont je doute un peu), mais surtout de la volonté de Dieu qui peut inspirer à tout le monde des bons sentiments pour moi, je termine cette petite lettre le cœur un peu gros, mais l'esprit tran-qulle.
Adieu! Adieu! Adieu!
Mes respects profonds à Mad. la baronne; mille choses à M-lle Perdicary; j'embrasse Marika (qui m'a tout à fait oublié); j'embrasse Aleko (любопытный носик), j'embrasse Marie-Thérèse; je les aime et je les bénis.
Adieu, Madame Onou.
Votre dévoué C. Léontiew.
P. S. Ne croyez pas que j'ai oublié Афина pas même pour un instant! Mais s'est par égard pour le voisinage du nom de votre respectable tante, que je ne la cite qu'au post-scriptum. «Fleur des jardins d'Alep, que Bulbul en choisit pour chanter et languir sur son calice ouvert!; Voila un pâle rayon de soleil du Bosphore qui perce dans la brume affreuse de notre détéstable capitale.
Впрочем, теперь Страстная неделя. Поэтому продолжать не буду. Право, я бы ей на приданое дал, если бы меня сделали Генер<альным> Консулом в Царьграде! Никогда не забуду, как она мне с дочерним чувством и улыбкой чинила перчатки!
Мадам Ону! Мадам Ону! Мадам Ону!
Докажите же наконец, что справедливо говорят: «Чего хочет женщина – того хочет Бог!»